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cinéma

À bout portant

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Samuel et Nadia coulent des jours heureux : bientôt un bébé et un diplôme d'infirmier. Mais quand, en rentrant chez lui, Samuel se fait sauvagement agresser et qu'on lui enlève Nadia sa vie bascule. Forcé à faire sortir un blessé recherché par la police de l'hôpital, le voilà entraîné dans une cavale très dangereuse, entre malfrats sans scrupules et flics ripoux. Pour la femme de sa vie, il va tenter de démêler l'écheveau de l'inextricable situation dans laquelle il a été plongé bien malgré lui.

Il y a deux ans, Fred Cavayé signait Pour elle, thriller formidablement prenant dans le sillage d'un père de famille résolu à faire sortir sa femme qu'il a toujours pensé innocente de prison. La trame change finalement peu, un homme court toujours pour sauver celle qu'il aime, sauf que dans ce second film, le réalisateur abat beaucoup plus vite ses cartes. À la découverte progressive jusqu'à une culmination finale, Cavayé préfère ici un plongeon rapide dans le grand bain. Très vite prenant, le film s'essouffle toutefois assez vite, une fois les personnages et la situation posés. Gilles Lellouche a beau galoper, bondir et glisser autant qu'il le peut, cela ne suffit pas à faire d'À bout portant le thriller punchy et rythmé qu'il aurait pu être de bout en bout. Reste que le cinéaste possède un réel savoir-faire lorsqu'il s'agit d'instiller une tension ou de faire rebondir son récit. Presqu'un Jack Bauer du quotidien, son Sam tient largement le film sur ses épaules. À ses côtés, Roschdy Zem sert d'atout et de relance au scénario sans parvenir à faire exister un personnage trop figé. Reste néanmoins une étourdissante sensation de course vertigineuse que les amateurs sauront apprécier.

Publié le 30/11/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma