Au Phénix, renouer avec le public des liens distendus par la pandémie

Défendre la création, offrir aux artistes un espace libre et vierge pour y déployer leurs talents , leurs envies, leurs recherches, leurs questions et leurs audaces tout en leur permettant de rencontrer le public : un joli programme remis en cause par les règles sanitaires mais toujours au cœur de la démarche du lieu. Spectacles hors les murs, précautions de placement et de circulation, l'équipe a fait preuve d'agilité sans renoncer à l'accueil du maximum d'artistes. Jusqu'à la fin de l'année, les raisons de sortir les découvrir (même masqués) ne manquent pas : dans Le bruit des loups, Etienne Saglio dessine avec une magie nouvelle une fable moderne, Sylvain Groud réinvente une danse confinée dans 4m², les Sea Girls mêle Aristophane et cabaret pour un féminisme enthousiaste et contagieux, le festival Next continue de questionner le monde et les enjeux contemporains. En décembre Cédric Orain évoque les Enfants sauvages, Babïl, mis en scène par Stéphane Boucherie, questionne le langage et le Little Nemo de Winsor McCay prend vie sur scène grâce au stpectacle imaginé par Emilie Capliez. Bien des notes résonneront aussi entre Stéphane Eicher, l'orchestre national de Lille, le jazz du trio d'Adrien Chicot ou Izïa. Divers, multiple, engagé, curieux et transversal ce démarrage de saison augure de jolies rencontres. A prolonger plus que jamais tout au long de cette année inédite... avant d'inventer la suite. Parfaitement sensé pour un lieu baptisé le Phénix.