Sur fond de 'commande' visant à l'émergence d'un spectacle autour des questions de malvoyance, l'artiste (longtemps associé à l'Opéra de Lille et désormais installé à Lille pour de bon) et la compagnie ont construit ensemble un projet singulier entre la chorégraphie et l'art du silence si chers au metteur en scène. Au-delà de la commande, ce qui intéresse Rizzo, c'est « le rapport à ce que l'on voit où ce qu'on ne voit pas. Le regard sur soi, sur le groupe, sur la façon d'être au milieu des autres et à la perception de chacun via l'autre ». Entre voile et fumée, il faudra, pour le spectateur s'en remettre à autre chose qu'à ses sens. Un travail nouveau également pour les comédiens de la compagnie plus habitués aux mots et au rythme du théâtre qu'à celui de la danse. Un défi néanmoins passionnant à découvrir dans quelques jours et en audiodescription (15 casques sont disponibles chaque soir pour permettre au public malvoyant d'assister au spectacle), une innovation de taille et un challenge supplémentaire pour les artistes.