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concerts

Disorder

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La première édition du festival Disorder consacre intégralement sa ligne artistique au genre musical post-punk. Mais qu’est-ce que réellement le post-punk ? Vaste sujet. Vous avez-donc trois jours pour tenter d’y répondre.

Il y a peu, nous vous présentions le Black Lab, nouveau lieu dédié aux oreilles, aux yeux et à la bouche. La tenue de ce premier festival est donc très attendue pour tester le son et le mood du lieu à plein régime. Durant trois jours, le producteur de spectacles Ah Bon ? y organise ce nouvel évènement, cousin de son autre festival le désormais fameux Pzzle. Choisir le post-punk comme fil conducteur est autant aisé que périlleux. Aisé car le champ musical à couvrir est immense et riche. Périlleux car le post-punk est passé de concept journalistique relevant presque du canular, de la post-grande escroquerie du rock’n’roll à fourre-tout. Alors galvaudé ou galvanisant, le post-punk ? Le détail de la programmation du Disorder atteste de la vitalité et de la créativité de groupes qui se revendiquent parfois plus de la démarche des ancêtres que de la reproduction de leurs résultats. Le Disorder tente donc de s’émanciper de la tentation revival ou de l’absurdité d’un néo-post. En ce sens, Disorder semble assez proche de l’esprit du Levitation, festival qui se consacre lui à la face contemporaine du psychédélisme. Au Disorder, il faudra donc traquer le « modernisme » pour reprendre le concept développé par Simon Reynolds, dans son « Rip It Up and Start Again », ouvrage crucial sur le post-punk. Frustration, De Ambassade, Dear Deer, Camera, Heimat, Drive With A Dead Girl, Unschooling, Dame Area, Fleuves Noirs…l’affiche est alléchante et la promesse de découvertes et de singularités artistiques semble déjà acquise. Au-delà du prétexte, chacun de ces artistes se coltine l’histoire mouvementée du rock inventif : pré-punk, new-wave, no-wave, noise, indus… les étiquettes sont nombreuses sur les flycases de ces bourlingueurs. Au final, ce sont toujours plus les trajectoires, relectures et déconstructions que les destinations qui importent. Who is right, who can tell, and who gives a damn right now…psalmodiait Ian Curtis dans le fameux Disorder de Joy Division. Post-punk, finalement, après-tout.

 

Publié le 21/09/2021 Auteur : Bertrand Lanciaux

23 au 24 septembre, Pass 46€, journée : 20€/16€
Black Lab
8 rue des Champs, Wasquehal
www.disorderfestival.com

 


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