Dans la famille des compositeurs italiens adoptés par la France au Grand Siècle, passez Lully et demandez Cavalli, élève de Monteverdi, à qui Mazarin en 1660 commanda l’opéra Ercole Amante pour le mariage de Louis XIV avec l’Infante Marie-Thérèse d’Espagne. Sur la quarantaine d’opéras de Cavalli on en connaît bien peu. Elena figurait d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui au chapitre des partitions que l’on croyait perdues depuis sa création à Venise en 1659. Retrouvée, Elena fit donc le bonheur du Festival 2013 d’Aix en Provence et fera le nôtre très prochainement à Lille.

L’histoire, on la connaît, c’est celle d’Hélène qui n’a pas attendue Offenbach pour faire son apparition sur les scènes d’opéras. Mais une Hélène, jeune, qui n’est pas encore un objet de discorde qui mènera à la guerre de Troie. Une Hélène dont Ménélas est amoureux.
Leonardo García Alarcón qui, à la tête de sa Capella Mediterranea sera dans la fosse, n’hésite pas à comparer la perfection de Cavalli à celle de Mozart. Alors pas d’hésitations !