On la connaît comme chef de chœur et directrice musicale du chœur Accentus qu’elle a fondé en 1991 et avec lequel elle a raflé beaucoup de distinctions discographiques. Et voilà que Laurence Equilbey s’affirme aussi comme une chef d’orchestre accomplie - dans un monde quasi exclusivement masculin - à la tête de sa toute nouvelle formation sur instruments d’époque Insula Orchestra. On ne peut que se réjouir de l’invitation qui lui a été faite par l’o.n.l. à diriger à Lille cet automne Schubert, Haydn, Dvorak et Franck, un programme bien équilibré entre œuvres connues et d’autres beaucoup moins. Si nous serons toujours content de réentendre le fameux Concerto n° 1 pour violoncelle de Haydn, ici interprété par le jeune Pavel Gomziakov, la nouvelle coqueluche internationale du monde du violoncelle, on est très curieux d’écouter La Harpe enchantée de Schubert, Vodianik de Dvorak ou bien encore Ce que l’on entend sur la montagne, poème symphonique de César Franck inspiré par Victor Hugo.