Poursuivant sa quête d’authenticité sonore commencée avec la fondation de La Grande Ecurie et la Chambre du Roy il y a 50 ans, Jean-Claude Malgoire s’attaque à Wagner. Il faut un sacré courage pour se lancer dans une aventure risquée qu’aucun autre chef n’a osé jusque là, jouer Tannhaüser sur instruments d’époque. Une merveilleuse occasion nous est donnée là d’approcher le « vrai » son de l’orchestre romantique et de l’écriture de Wagner qui accordait tant d’importance à l’équilibre entre l’orchestre et les voix, privilégiant les timbres plutôt que la puissance sonore que l’on a aujourd’hui coutume d’associer à l’orchestre wagnérien. La surprise sera totale d’autant plus que c’est Nicolas Rivenq qui endossera le costume du rôle titre, lui, le fidèle partenaire de Jean-Claude Malgoire, dont on a dans l’oreille les magistrales interprétations de Monteverdi ou Mozart. Jacky Lautem mettra en image ce concert vision grâce à un dispositif vidéo ce Tannhaüser à l’allure quelque peu expérimentale.