L'envol du Zeppelin

« Après notre compagnonnage avec le Bateau Feu à Dunkerque, nous cherchions un lieu pour poser nos valises et après une rencontre avec la ville de Saint-André, nous avons proposé un projet autour de ce lieu. Rapidement, la municipalité a accepté de nous faire confiance et nous avons donc pu nous lancer », explique Pierre Foviau, metteur en scène des Voyageurs et capitaine du Zeppelin. Après quelques retouches dans les locaux (suppression des faux-plafonds, aménagement de la salle de spectacle...), voilà l'aérostat prêt à décoller. Un voyage qui se fera en partie dans la continuité avec l'histoire du lieu, notamment au travers de la poursuite des nombreux ateliers, tout en prenant aussi des chemins différents. « Ce lieu est un bel outil qui va nous permettre de favoriser et multiplier les rencontres. Nous accueillons des artistes en résidence qui pourront rencontrer les élèves des ateliers et le Zeppelin constituera aussi une base opérationnelle et un beau terrain d'expérimentation et de travail pour la compagnie » de poursuivre le chef d'équipe enthousiaste.

La salle, nouvellement aménagée, est devenue un bel espace de représentation, écrin propre à accueillir les propositions de nombreux artistes à commencer par Bonaventure Gacon dont le Par le boudu inaugurera la programmation, éclectique et curieuse (viendront ensuite, Petit mars changeant de Nathalie Cornille, le chanteur Rodrigue, la reprise de Gagarin Way dernière création des Voyageurs et l'accueil de la Cie Franche Connexion puis des danseurs de Melting Spot). Dans la tête de l'équipage, les envies ne manquent pas : l'écrin de verdure du patio pourrait accueillir des petites propositions en plein air, le couloir lumineux servir d'espace d'exposition, l'ancienne cuisine devenir un foyer sympathique... Et tous tiennent à souligner à la fois l'envie manifestée par la municipalité d'appuyer ce projet et ces envies et à souligner une volonté farouche de créer des liens, avec le territoire, avec les artistes, avec les visiteurs de toutes générations. Car, après tout, quelle meilleure façon de voyager qu'en reliant les gens ?