On connaît depuis longtemps l’intérêt de l’o.n.l. pour la musique contemporaine avec de nombreuses commandes passées à des grands noms de la musique de notre temps, aidé en cela par Musique Nouvelle en Liberté. La dernière en date est celle d’un concerto pour clarinette Drift, faite à la compositrice Edith Canat de Chizy qui dit à propos de ce concerto : « Dans l’écriture de ce concerto, j’ai désiré poursuivre mon travail sur l’idée de mouvement commencée à travers des œuvres comme « Moving » pour trio à cordes ou « Formes du vent » (…).

J’ai voulu ici approfondir cette exploration, notamment à travers le choix de la clarinette dont les infinies possibilités de timbre et la grande vélocité permettaient de générer une écriture tour à tour fluide, nerveuse et violente.
Le titre Drift (dérive en anglais) m’a paru synthétiser cette esthétique de la fuite, dans laquelle le vent emporte les éléments du monde hors de toute possibilité de saisie.

 

La Gran Partita de Mozart et la Symphonie n° 2 de Rachmaninov tisseront ce soir là un contrepoint musical avec la création de Drift par Paul Meyer, un des meilleurs clarinettistes du moment. L’orchestre national de Lille sera dirigé par Roberto Rizzi Brignoli que avons pu apprécier récemment à l’opéra de Lille dans sa direction fine et sensible de Lucia di Lamermoor.