cagibi.jpgDepuis 10 ans, le collectif de la Girafe regroupe une dizaine de plasticiens d'horizons divers, « peintres, infographistes, designers, dessinateurs de BD, avec une sensibilité commune, autour du graphisme, de l'humour dans l'art » résume l'une de ces sacrées bestioles, Damien Deltour, un drôle d'animal. Des artistes dont la notoriété ne fait que croître. Pour preuve, le projet Dites 33 : proposer un travail sur une pochette de vynil, un succès inattendu, plus de 100 artistes participants, 600 carrés créés, 5 ans de tournée pour cecagibi3.jpgtte expo : « on a la faculté de rassembler les gens, tout en gardant notre autonomie », revendique Damien Deltour. Car si le collectif s'active en région, c'est sans aucune subvention, « il faut faire des demandes, pour des projets bien spécifiques, c'est épuisant. Avec la Mini Girafe, par exemple, idée à destination des enfants, nous avons fait 4 mois de démarches, pour que ça ne fonctionne pas au final ! » Du coup, c'est la débrouille, chacun travaille à côté, une adhésion à l'année au Cagibi (1€ !), « ça nous suffit pour payer le loyer, on ne veut pas se développer de manière exponentielle. Ce n'est pas notre prétention de vivre de ça, ce n'est pas commercial, mais une vitrine de nos activités » Dès l'entrécagibi6.jpge, le ton est donné, devanture flashy, psychédélique, « inspirée du carrelage dans le local d'un asso du quartier travaillant avec des personnes en difficulté psychique, La belle journée. » Des partenariats avec les structures moulinoises qui continuent à se tisser, notamment avec la maison Folie, toute proche. A l'intérieur, les expos tournent, « beaucoup de monde nous demande pour exposer, on ne s'attendait pas à ça. Manque-t-il de lieux d'expo ? », une librairie aussi, d'éditeurs indépendants, bien entendu. Des ateliers vont même ouvrir, au sous sol. Les visiteurs ? « Des gens qui se promènent, qui passent à la maison Folie, beaucoup de bouche à oreille, les habitants du quartier. » Le plasticien résume : « nomades pendant 10 ans, on veut tenir une permanence, discuter plus avec les gens, là où ils passent. » Et la prochaine occasion de rencontrer notre bariolé et barré collectif : la braderie, avec une expo, des animations musicales, un chili à déguster, pour se poser dans la frénésie ambiante.