Le look à tendance heavy metal des personnages intrigue d’emblée, forcément. Mais outre le visuel (la scénographie est à couper le souffle), ne manquez pas d’observer la subtilité de la mise en scène. Philippe Quesne travaille selon le principe du jeu de dominos : la dernière scène d'un spectacle donne la première scène du celui qui suit, ouvrant le champ des possibles. Dans son tout premier spectacle (La Démangeaison des ailes), il plongeait déjà ses acteurs dans un milieu en les regardant évoluer à la manière d'un entomologiste. Ici, le spectateur a aussi l’impression d’observer le ballet des personnages, comme s’ils évoluaient d’eux-mêmes sous une sorte de « menace sourde », évoquant « la part noire de l’humanité ».  « Tout le monde peut s'inventer un parc d'attraction » glisse le metteur en scène. « J'ai aussi pensé aux monstres et aux démons des tableaux de Goya ».