Comment est-né ce projet de festival il y a 6 ans ?

Il est né de la volonté de quatre associations étudiantes toulousaines. Certaines étaient musicales, et d’autres se spécialisaient dans les projets de solidarité. C’est devenu une association à part entière en 2011, pour sensibiliser au niveau international et local. Cette année, le thème « De la graine à l’assiette » permet de bien coupler ces deux volets de solidarité.

 

Qui organise Les Airs Solidaires ? L’équipe est-elle juste composée d’étudiants ?

C’est une association interuniversitaire : elle accueille des étudiants de tous les campus. Il y a tous les âges.  L’équipe est en constant renouvellement. Cette année nous sommes 27. Nous avons beau être présents sur les campus, nos événements sont ouverts à tous! Nous souhaitons toucher toutes les générations, et ne pas nous limiter au public étudiant.

 

Pourquoi ce thème : « De la graine à l’assiette » ?

Chaque année, nous cherchons à aborder des sujets d’actualité. Aujourd’hui, le système productiviste est largement remis en cause, pour son incapacité à résoudre les problèmes liés à la faim dans le monde, sans parler des nombreux scandales sanitaires dont on entend parler en ce moment. Il y a aussi de nombreux débat autour de l’accaparement des terres (avec les paysans sans terres), la question des OGM, etc. L’alimentation est un thème relativement peu médiatisé, alors qu’il génère d’innombrables débats à l’échelle mondiale. Ce thème permet aussi de s’intéresser à des solutions locales, comme les AMAP.

 

Quelles divergences d’opinion s’affrontent sur la question ?

Concernant le système alimentaire, on a tendance à entrer dans un débat assez stéréotypé : « modèle bio » contre « modèle productiviste ». En organisant nos événements, nous avons vu qu’il existait énormément d’alternatives. Le film de Marie-Monique Robin (« Les Moissons du Futur ») le montre très bien. Notre but est de créer un espace de débat sur ces questions.  Il y aura deux conférences avec des spécialistes, les 25 et 26 mars à l’UT1 et à la Manufacture des Tabacs. La première se centre sur le volet juridique avec l’évolution de la réglementation sur les semences. La seconde aborde les différentes solutions envisagées à l’échelle mondiale.

 

Quelle nouveauté proposez-vous cette année ?

La déambulation à l’UT1 ! C’est l’événement d’inauguration du festival, le jeudi 21 mars, de 15h à 22h ! C’est une grande première. Les autres années, nous organisions des forums, où les étudiants devaient venir vers nous. Cette fois, nous allons investir le campus d’une autre manière avec un parcours dynamique, allant du restaurant universitaire aux amphis. Il y aura plusieurs animations en lien avec le thème (danse, théâtre, cirque, graff…), et un concert-surprise au cloitre le soir!

 

Vous avez aussi animé un atelier avec une classe de 4e de la Reynerie…

Oui, nous avons travaillé en amont avec une classe de collégiens. Après plusieurs activités liées à la production alimentaire (jeux, sorties, ateliers jardinage…) nous avons réalisé un court-métrage avec l’association de quartier Les Bobines Sauvages. Nous allons présenter le projet et le film avec les élèves pendant le festival.

 

Un dernier mot ?

Venez à nos concerts! Ce sont les seuls événements payants, mais ce sont eux qui nous permettent de nous maintenir chaque année. A la salle du Cap, la programmation sera électro avec notamment Dragongaz du duo Interlope. Au Bikini, nous proposons un beau plateau hip-hop, avec les légendaires Das EFX, un groupe mythique de New-York. Il y aura le rappeur Afu-Ra le même soir.