Les sept mercenaires

Ils recrutent Sam Chisolm, talentueux chasseur de primes qui a tôt fait de battre la campagne pour rameuter de l'aide. Sept chevaucheront pour défendre Rose Creek.

Déjà John Sturges puisait chez Akira Kurosawa et ses Sept samouraïs l'inspiration de son western resté dans les mémoires autant pour son casting étincelant que pour le classicisme efficace qu'il incarne encore plus d'un demi-siècle plus tard. Sous la caméra d'Antoine Fuqua, outre son complice Denzel Washington, c'est un casting plus discret de seconds couteaux talentueux qui tente de marcher sur les traces du vénérable ancêtre. Finis les bandits mexicains, place ici aux capitalistes de la côte Ouest, pour le reste, la caractérisation (parfois exagérée) des personnages tente d'injecter de la vie dans un récit dont tout le monde connaît la fin. Si on peut regretter que la longueur du récit ne profite pas davantage aux personnages qu'à l'action, force est de reconnaître que le savoir-faire de Fuqua permet à ce remake de tenir la route. Quelques références à la version de 1960 (quelques dialogues et une petite citation musicale du célèbre thème d'Elmer Bernstein) feront sourire les plus anciens, de même que les retrouvailles de Denzel Washington et Ethan Hawke (déjà vus ensemble devant la caméra de Fuqua dans Training Day). Les autres profiteront d'un western croisé avec un blockbuster moderne, plutôt bien tenu à défaut d'être surprenant.