Quadragénaire parisienne esseulée, Violette fait la connaissance de Jean-René à l'occasion d'une thalassothérapie dans le sud-ouest. Entre la directrice artistique et l'informaticien, le courant passe et ils se retrouvent bientôt à Paris. Mais Eloi, le fils de Violette ne voit pas l'arrivée du débonnaire Jean-René d'un si bon œil que cela.

Il faut reconnaître à Julie Delpy un réel talent d'écriture. La liberté de ton des dialogues de son film font souffler un vent plutôt rafraîchissant sur le genre plutôt endormi et fainéant de la comédie à la française. De ce point de vue, son film marque une réussite, de celle qui préfère s'amuser avec les mots avant de le faire avec les situations. Pour le reste, l'historiette entre le provincial un peu naïf et la parisienne branchée, outre qu'elle repose sur des archétypes quelque peu éculés, ne vivote qu'au fil de rebondissements somme toute poussifs et relativement peu originaux. Grâce aux interprètes - dont un Vincent Lacoste plutôt très convaincant en jeune parvenu égotiste - Lolo se sort de justesse de l'ornière d'une banalité molle sans pour autant atteindre des sommets. Loin des films plus confidentiels mais plus pertinents qui constituaient jusque là la filmographie plus exigeante de Julie Delpy, Lolo prend place aux côtés des machines plus amples, moins abouties mais pas totalement désagréables. Sans trop en faire, Dany Boon s'y révèle presque bon en amoureux maltraité.