Septembre 1683 : à la mort de Colbert, le nouveau surintendant du roi impose à la Manufacture des Gobelins « une orientation stylistique et iconographique différente » : finies les tentures de Charles Le Brun, place à 10 tapisseries consacrées à Moïse, de son enfance (et l'épisode du buisson ardent) jusqu'à l'Exode, réalisées par les ateliers royaux à partir de 8 tableaux de Nicolas Poussin, considéré alors comme le plus grand peintre français, et 2 autres signés par ce même Charles Le Brun.
Résultat : 10 tapisseries « magnifiant l'oeuvre du Maître et témoignant de la richesse des cabinets du roi » réunies ici par le musée, auxquelles s'ajoutent trois peintures de Poussin (ayant servi de modèle aux ateliers des Gobelins), des dessins préparatoires ainsi que 12 gravures, afin de favoriser « la compréhension de la genèse, de la réception et de la diffusion de cette commande ». Également l'occasion de mieux appréhender « un cycle essentiel de l'histoire du goût et de l'art français » de l'époque.