Nick Waterhouse

Avec sa bouille de premier de la classe, on redoutait le pointilleux un rien ennuyeux. Le taxidermiste d’un âge d’or révolu que certains datent des 50’s au milieu des 60’s. Un tube arrivé inopinément via le remix d’Ofenbach n’arrangea rien à l’affaire. Mais Waterhouse se joue des apparences, jusque dans le moindre détail. Il assume son passéisme avec une méticulosité toute contemporaine, comme musicien autant qu’en producteur (Allah-Las). Authentique fan de R&B, de garage-rock et de blues, son souci n’est pas d’être crédible mais de procurer le grand frisson au-delà de l’illusion ou du courant d’air de la morgue. Un défi d’exhibition/exhumation qu’il remporte en s’entourant de pointures dévouées à sa haute couture vintage. Un sacré obsédé ce Nick Waterhouse. Et c’est finalement ce qui peut fasciner dans ce jeu de rétros.