Déjà ce week-end, la surprise était de mise : pour les journées du patrimoine, le Palais des Beaux-Arts a proposé aux visiteurs de mener l'enquête autour des deux fameux tableaux de Goya, les Jeunes et les Vieilles, qui ont révélé leur face cachée, grâce à un procédé de numérisation inédit, bluffant.

Le mariage entre œuvres anciennes et art contemporain, le musée lillois le poursuivra début octobre (7, 8 et 9) avec l'installation vidéo de Quayola : l’artiste londonien acclamé dans le monde entier métamorphosera des toiles de Rubens, Jordaens ou Van Dyck. Ou quand « l'art contemporain joue avec l'art ancien, offre une autre vision. Un travail de déconstruction de l'image, un très beau moment vidéo » nous allèche Alain Tapié, conservateur du musée. Etonnement et ravissement se mêleront.

Autres sentiments : l'incrédulité et l'admiration, à ressentir en novembre. La rétrospective Boilly (04 novembre – 6 février) risque d'être grandiose, premier grand événement international autour de ce peintre d'exception, né à La Bassée il y a 250 ans. 190 œuvres venues des plus grandes collections du monde, un peintre qui innovera sans cesse durant sa carrière, de l'Ancien Régime à la chute de l'Empire, « le portraitiste à côté du journaliste, un virtuose de la dérision politique, qui devient presque surréaliste ».

À l'approche de l'été, on pourrait bien perdre notre latin avec Babel, première exposition exclusivement contemporaine consacrée à cette allégorie architecturale, « ce mythe au cœur du travail des artistes d'aujourd'hui ! » Le Palais des Beaux-Arts continue de nous surprendre, et nous faire participer, avec des ateliers, des conférences et des visites guidées, notamment prévues pour les personnes sourdes ou les déficients visuels, n'hésitant pas à s'ouvrir à tous les arts : musée amusant le mercredi, spectacle et goûter, visite-récital, visite-dégustation, ciné et concerts, midis-musique et midis-poésie. Encore une saison riche en émotions !