Sortir : Le titre du nouvel album, Voyage Voyage, c'est un hommage ou parce que vous ne pouvez pas vous empêcher de répeter les mots ?

PPRR : Le clin d'oeil est forcément volontaire. Mais avant le clin d'oeil, il y a l'explication : le titre est arrivé naturellement, sans même penser à Desireless. Au départ, tous les morceaux de l'album avaient un nom de ville. Mais on s'est vite rendu compte que certains noms islandais, que des noms venus du fin fond de l'Amazonie... ce n'était pas toujours facile à prononcer. Alors on est parti sur l'idée de voyage. Et comme on aime bien doubler les mots... Après, on ne refuse pas la dimension légère du clin d'oeil !

Sortir : Et cet intérêt pour les mots doublés... Vous l'expliquez comment ?

PPRR : Ça, ça reste un mystère même pour nous !
Personnellement, je n'ai pas d'amour particulier pour les poneys... On peut dire que j'ai même été un peu traumatisé par les posters de Shetland qu'on trouvait partout quand on était enfant. C'est quand même un sous-cheval, sans vouloir faire de ségrégation... C'est plus la dimension rythmique et arythmique qui nous intéressait. Et puis c'est rigolo, un poney qui court.

Sortir : Donc le poney court, mais toujours en anglais ?
PPRR : C'est plus une question de reflexe : je n'ai jamais fait autrement. Si je devais écrire en français, ce serait un exercice de style. L'anglais est plus spontané. Et c'est aussi très lié à nos influences de groupes US ou anglais (Jimi Hendrix, Tangerine Dream, du bluegrass...). Après, c'est très personnel, ça ne veut pas dire que l'anglais est mieux ou moins bien, ça s'est juste imposé à nous.

Sortir : La nouvelle tournée démarre tout juste... Mais est-ce que certaines dates ont été plus marquantes que d'autres depuis le démarrage du groupe ?

PPRR : Nous avons fait 5 à 600 concerts depuis le début. S'il fallait en citer deux, ce serait Cracovie en 2007, dans un tout petit club. C'était un grand moment : la première fois que notre nom était écrit sur la façade d'une salle, façon Olympia. Plus tard, en 2010, nous avons pu faire une belle date au Zenith de Paris avec plusieurs groupes. C'était une ambiance vraiment étonnante : à la fois festive et intimiste. Ça, c'est notre ressenti, mais il est peut-être différent de celui du public...