Porter la musique partout où elle peut être reçue. Ah la fameuse devise qui a fait la réputation de l’Orchestre national de Lille depuis 40 ans ! En 1976, il fallait y croire dans une région en crise et en pleine reconversion industrielle. Et Pierre Mauroy qui confia à un jeune chef de 40 ans, Jean-Claude Casadesus, la formation et la direction de l’Orchestre Philharmonique des Flandres y a cru. La suite, on la connaît et l’orchestre est devenu au fil des ans le symbole de la renaissance de la région Nord Pas-de-Calais. Boosté depuis 2013 par son nouvel auditorium dont les qualités acoustiques ne sont plus à démontrer et qui a séduit les plus grands musiciens tel le violoniste Vadim Repin. Gageons que l’arrivée du studio numérique mobile intégré au printemps dernier mettra l’orchestre sur l’orbite international de l’enregistrement haut de gamme. Signalons par ailleurs la parution chez Naxos d’un CD anniversaire réunissant deux captations de Radio Classique avec l’o.n.l. Une vie de héros de Richard Strauss ainsi que Le Chant Funèbre d’Albéric Magnard.

Valses, opérettes & co…. Avec Véronique Gens

Fermez les yeux, ouvrez les oreilles… Le temps d’un concert vous voilà à Vienne ou à Paris, les deux pôles culturels de l’Europe avant la guerre de 14. Dans la capitale de l’Empire austro-hongrois qui n’a pas encore sombré, on célèbre la joie et la vie avec la famille Strauss et ses valses étourdissantes. A Paris, Offenbach, le « Mozart des Champs Elysées », comme le dit aimablement Wagner, fait virevolter le plus haut possible les jupons sur une musique pétillante propre à réjouir les plus dépressifs d’entre nous. C’est Véronique Gens, la baroqueuse devenue mozartienne que l’on n’attend pas forcément dans ce répertoire d’opérette qui sera à la manœuvre. Il sera question au cours de ces concerts, véritables remèdes à la mélancolie, de Veuve Joyeuse, de Vie Parisienne, de Belle Hélène, de Contes d’Hoffmann, de Chauve-Souris, de Nuit à Venise et de Bal à l’Opéra. Et puisque l’on en est au chapitre des surprises, il vous suffira de lever la tête pour suivre les Plasticiens Volants qui évolueront sur une scénographie signée François Boucq et évocatrice du monde graphique de la BD.