Babil Sabir Cinq / Drôle de golem à 5 têtes de cloches
Et puis voilà tout autour, à ses côtés, deux basses qui ronronnent mais griffent quiconque approcherait de trop près, une batterie de tambours martelés avec tendresse et précaution, les ritournelles mouvantes d’un luth à six schtroumpfs, un orchestre campanaire sans son troupeau d’ongulés.
Babil Sabir Cinq chantonne en cahotant, sautille joyeusement et fait klang-klang dans une cadence de savant fou. Les voix se mêlent et se répondent autour d’une table à dinette géante, terrain de poly-jeux rythmiques pour ce banquet tintinnabulant.
Quand tout autour la musique se percute, on amasse des quarts de bouts, on en fait ce qu’on veut, une phrase, une fresque, une épopée, une presque phrase ou une chansonnette qui tourne pas rond, et puis cela commence à ressembler à quelque chose, quelque chose qui n’existait pas.
Il y aurait commune urgence à modeler de nouveaux sabirs, à babiller et à le chanter ensemble.
Distribution :
Benjamin Colin, Alexandre Bénévent, Nolwenn, Nicolas Gardrat & Arthur Braesch
Photo © Damien Bossis
Publié le 05/04/2022