Beaucoup de bruit pour rien / de Maïa Sandoz et Paul Moulin
Il envoie son acolyte courtiser Marguerite, la femme de chambre de Héro, l’habille comme elle, met en scène leurs ébats nocturne. Il fait croire ainsi à Claudio qu’Héro lui est infidèle. Le jeune homme, fou de jalousie, se résout à trainer Héro dans la boue, publiquement… Au même moment, les autres invités de la fête tendent un piège à leurs amis Béatrice, nièce de Léonato et Bénédict, chevalier du prince, qui se querellent depuis toujours, afin qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre.
L’histoire de Beatrice et Bénédict, qui s’opposent vigoureusement à l’amour mais qui succombent à la première occasion, vient gaiement contrebalancer la noirceur de l’intrigue principale.
L’éventail des registres de jeu est ici complètement déployé par le génie de Shakespeare, dans le désordre : clown, masque, comédie, drame, ironie, rhétorique, lyrisme, tragédie, satire, cynisme, pathos, burlesque, poésie, chanson. Son rythme soutenu, sa rhétorique jubilatoire et ses incroyables variations de ton exercent un charme puissant et en font l’une des plus remarquables comédies de Shakespeare.
Publié le 12/05/2021