Edwin Crossley-Mercer/ Adam Laloum

Edwin Crossley-Mercer, baryton-basse au timbre envoûtant, aux graves somptueux, chante Mozart ( arias fameux d'opéras: Les Noces de Figaro, Don Giovanni, La Flûte enchantée) et Schubert (lieder: Le Chant du Cygne) accompagné par le piano complice d'Adam Laloum.

Edwin Crossley-Mercer, c’est une voix de baryton-basse au timbre envoûtant, aux graves somptueux, une riche palette de couleurs et une diction remarquable - une beauté vocale qui se double d’une interprétation émouvante dans son récent CD consacré au « Voyage d’hiver » de Schubert. Appelé à incarner maints personnages d’opéras dans des théâtres d’Europe, des USA et d’Amérique latine, il affectionne aussi le récital. Ici, il est accompagné par le pianiste Adam Laloum, récitaliste, chambriste et concertiste, considéré comme l’un des meilleurs interprètes de sa génération, qui se produit régulièrement sous la baguette de chefs réputés.

Ils interprètent un programme dédié aux plus purs génies de l’histoire de la musique, morts à 35 et 31 ans: Mozart et Schubert. On le sait, Mozart ne faisait que jeter sur le papier l’œuvre achevée dans son esprit; parfois, n’ayant pas eu le temps de noter sa partie de piano avant un concert, c’est sans partition qu’il dialoguait avec le violoniste, car il était doué d’une mémoire phénoménale: n’avait-il pas, à 14 ans, mémorisé et aussitôt transcrit, le secret Miserere d’Allegri entendu à la Chapelle Sixtine de Rome?.. Schubert, pour sa part, écrivait sans piano - trop pauvre pour en acquérir un -, d’un seul trait, généralement sans rature. L’un comme l’autre avaient  placé le chant au cœur de leur création ; même dans des pièces purement instrumentales, ils chantaient !..

L’énorme production de Mozart compte 20 opéras, les plus fameux composés dans les dix dernières années de sa vie, où se rencontrent des airs célébrissime des Noces de Figaro, de Don Giovanni  ou de La Flûte enchantée. Schubert, maître du Lied, a consacré 600 Lieder à la voix. C’est dans ce genre intimiste que s’expriment sa personnalité hypersensible, son amour de la poésie, son imagination mélodique, les tourments de son âme… Son dernier recueil, le Chant du Cygne, édité à titre posthume, sera interprété par les deux artistes après la pause. « Chaque Lied, explique Edwin Crossley-Mercer, est un univers d'expression. Cela permettrait presque dans l'espace d'un concert, de vivre une multitude d'émotions diverses, d'avoir plusieurs personnes en vous qui ont le droit de venir au jour ». Au pianiste complice, la peinture du décor, la création pleine de sensibilité de l’atmosphère autour de la voix du chanteur.