Showgirl

Marlène Saldana s’empare du film culte de Paul Verhoeven (Showgirls) pour aborder avec réalisme le scandale #MeToo. Sonorisée par l’artiste électro-punk Rebeka Warrior, et avec la complicité jouissive de Jonathan Drillet, son machiniste drag-queen, elle joue et met en scène un réjouissant solo, véritable plaidoyer en faveur des femmes humiliées.

Nomi Malone, jeune danseuse de 22 ans est déterminée à gravir l‘impitoyable hiérarchie du show-business de Las Vegas. Voici en quelques mots le résumé du film culte Showgirls de Paul Verhoeven.

Marlène Saldana interprète Nomi Malone mais aussi Tony Moss, l'odieux producteur, et bien d’autres rôles. Perchée sur un mamelon volcanique, elle chante, joue, danse, s’habille et se déshabille, rejoue les scènes phares du film et s’interroge sur son propos. 

Avec son complice Jonathan Drillet, frêle silhouette de machiniste drag-queen, Marlène Saldana met en scène un solo décadent frôlant l'absurde où l’on entend les invectives les plus sales et les plus cruelles du film comme les connaissances pointues de deux cinéphiles averti.e.s.

Entre pole dance et Butô, éloge chic du mauvais goût, Showgirl est un véritable plaidoyer en faveur des femmes humiliées. Il n’en fallait pas moins pour rendre justice à un film qui cherche selon Jacques Rivette, à comprendre « comment survivre dans un monde peuplé d’ordures ».

 

Photo : Narcisse Agency