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cinéma

30° couleur

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Historien réputé, bien intégré dans la société française, Patrick apprend, alors qu'il est sur le point de partir en vacances, que sa mère est mourante. Bouleversant ses projets, il part aux Antilles, la terre qui l'a vu grandir pour rejoindre sa famille. Débarqué en plein carnaval, il tombe sur Zamba, son ami d'enfance. D'abord réticent à se plonger dans ce qui fut ses racines, Patrick finit par se trouver happé par un univers qu'il croyait oublié.

Réalisateur de La première étoile, parabole généreuse autour de la différence et de l'intégration, Lucien Jean-Baptiste en remet une couche dans 30° couleur. Evitant le syndrôme de la suite, avec un cœur gros comme ça et des poches peines de bonnes intentions, le réalisateur, ici secondé par Philippe Larue, met son personnage face à ses contradictions. Devenu 'blanc à l'intérieur', Patrick est doit composer avec ce qu'est devenu le petit garçon travailleur parti des Antilles pour réussir en métropole et affronter le regard de ceux qui ne sont jamais partis. Outre la réflexion autour de la question « les racines sont elles solubles dans l'intégration ? », le film offre aussi un joli coup d'oeil au carnaval, à ses couleurs et à son ambiance. Devant la caméra, Lucien Jean-Baptiste et surtout Edouard Montoute transmettent beaucoup de vie et d'humanité à l'ensemble. Reste une intrigue assez légère et un sujet pas forcément pétri d'originalité. Malgré tout, les deux réalisateurs parviennent à éviter les clichés pour signer une étude de caractère plutôt réussie et colorée pour peu que l'on accepte quelques grosses ficelles.

Publié le 13/03/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma