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cinéma

Avant l'aube

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Embauché dans le cadre de sa réinsertion dans un grand hôtel en montagne, Frédéric se lie d'amitié avec le patron, un homme qui le fascine. Suite à la disparition d'un client, une enquête est menée et Frédéric, qui soupçonne le patron et sa famille d'être impliqués, choisit pourtant de se taire. Mais l'étau se resserre et la police en vient rapidement à penser que le directeur et sa famille sont impliqués.

Sous des dehors de polar blanc et froid, Avant l'aube constitue aussi un regard sans concession sur une « lutte des classes » entre le patron riche (supposé coupable) et le témoin prolétaire en difficulté (et innocent déclaré). Entre les deux hommes se joue un duel mêlant fascination et répulsion formidablement interprété par le duo Bacri-Rottiers. Dans un quasi huis-clos montagnard presque étouffant, Raphaël Jacoulot réussit un affrontement de personnages pertinent et pas simplificateur. Les deux acteurs s'avèrent impeccables dans leurs élans mutuels, rendant sensible la différence sociale et l'affrontement inhérent à leurs situations. Sans donner dans la facilité, Jacoulot (jamais loin d'un ton à la Chabrol) dépeint sans complaisance les facilités et les compromissions de chacun, le tout à l'aide d'une mise en scène qui a l'intelligence de négliger les facilités illustratives au profit d'une rigueur formelle de bon aloi. Restent quelques longueurs qui ne suffisent cependant pas à gâcher une construction efficace (la disparition est habilement traitée elliptiquement hors caméra laissant longtemps planer le doute) et une interprétation enthousiasmante.

Publié le 01/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma