Babysitting

Franck dessine et travaille pour les éditions Schaudel... comme agent d'accueil. Lorsque son patron lui demande au pied levé de bien vouloir remplacer leur baby-sitter habituelle pour garder son film Rémy, un gamin capricieux, Franck y voit surtout une occasion de croiser son patron pour lui montrer son travail de dessinateur. Quand Marc Schaudel et son épouse sont réveillés par un appel de la police le lendemain matin, ils comprennent que quelque chose ne va pas. Rémy et Franck manquent à l'appel et la demeure familiale ressemble au théâtre d'une vaste fête. Seul indice : une caméra vidéo qui semble avoir tourné toute la nuit.

Au départ deux camarades humoristes qui se lancent dans un premier long-métrage : à l'arrivée, une comédie assez attendue entre blague potaches et vraie-fausse intrigue autour de la vidéo que se projettent les parents. Le scénario est assez peu épais et joue davantage sur la variété des bêtises qui ponctuent cette longue nuit plus que sur une quelconque volonté narrative. Sans être absente, la réalisation se révèle plutôt illustrative et l'humour y est surtout défendu par des comédiens somme toute assez efficaces à défaut d'être originaux. Incontestablement dans l'air du temps, Babysitting souffre de la maigreur de son pitch. Les scènes d'exposition passées, le film enchaîne les saynètes plus ou moins comiques comme autant de sketches. L'énergie du casting comble en partie le manque de fond mais ne suffit pas à faire tenir l'ensemble jusqu'à un happy end final totalement hors de propos. Un premier film qui tient plus de l'exercice de style que du grand moment.