Laura Scozzi à la mise en scène a choisi une voix très contemporaine qui ancre solidement la trame de l’histoire dans le contexte actuel. Les dieux de l’Olympe subissent ici la concurrence de nouveaux dieux, jeunes loups aux dents longues qui les relèguent dans une condition de divinités vieillissantes et has been. Désabusés, ils contemplent du haut du toit terrasse où ils sont retranchés les mortels qui les ont abandonnés au profit de préoccupations plus terre à terre…
Le pouvoir, les relations avec autrui, souvent conflictuelles, le rapport à la mort hantent les protagonistes humains de cette fable où l’humour sert la critique sociale. Derrière les froufrous du cancan se profilent les angoisses de la condition humaine, dans les vocalises de John Styx, d’Eurydice et d’Aristée on entend la confusion du monde. Pour Orphée, l’enfer c’est les autres.