éléphant.jpgPremière BD : Delcourt publie Enfant d'éléphant de Yann Dégruel (10,50€), habilement adapté de Kipling. Imagine-toi qu'au temps jadis, l'éléphant n'avait pas de trompe, juste un tout petit nez. Un jour, un petit d'éléphant très curieux voulait tout savoir sur (tout) le monde, son oncle poilu le babouin, sa maigre tante girafe... Agacés par cette curiosité, ceux qu'il croise l'envoient balader. Mais l'enfant d'éléphant reste résolu à trouver le crocodile, car il veut savoir ce qu'il mange... et pourrait bien trouver réponse à sa question. Une fable remarquablement mise en images, bande-dessinée accessible dès le plus jeune âge. Car la curiosité n'est finalement pas un si vilain défaut !

9782070577187.jpgPremier roman : Le père de Noah, pêcheur jovial mais irritable, coule un bateau-casino dans son petit port de Floride, et se retrouve en prison. Un acte guidé par la colère, devant les eaux sales rejetées par le pollueur : Noah va devoir prouver la bonne foi de son père. Comme un poison dans l'eau (Folio Junior, 6,6€) se révèle réellement hilarant et débridé, sur fond de message écologique délivré par Carl Hiaasen, un auteur engagé, reconnu pour ses ouvrages jeunesse de qualité, qui allie habilement éducation au respect de la planète, et divertissement avec des textes désopilants. Une bonne façon de donner goût à la lecture aux plus jeunes.

Premier polar : Stéphane Servant propose avec Souviens-toi de la lune (Rouergue, 14€), un récit sombre, déstabilisant, bourré de rebondissements, la tension monte peu à peu... David vit dans un coin perdu du Mississipi, avec son père, dans un mobil home, avenir pas très lumineux. Pour y échapper, David écrit. Bientôt, des ados disparaissent autour de lui, un écrivain raté l'humilie, une Chose s'empartélé.gife de lui. Le fantastique le dispute au thriller qui le dispute à la peinture sociale tout au long de ce roman pas banal, cru. Porte ouverte sur l'imaginaire, qui laissera cois les ados (dès 13 ans), et leurs parents !

Premiers films, c'est ce que raconte Guillaume Guéraud lorsqu'il était Sans la télé (Rouergue, 9,50€), et qu'il découvrait alors le monde à travers l'écran du cinéma de sa cité. Enfance dans les années 70, dans un quartier populaire, cour de récréation imprégnée de références télévisées, les copains, désargentés. Les filles, les bagarres aussi. Initiée par sa mère, féministe engagée, qui l'élève seule et refuse de faire entrer le petit écran dans son foyer, cette découverte des films, tous ceux qu'il veut, va le marquer pour longtemps (on en retrouve d'ailleurs les références dans ses précédents romans). Une autobiographie filmographique, ou filmographie autobiographique, brillante et captivante !