On a tous entendu du Georges Delerue sans le savoir en voyant des films de René Clair, Alain Resnais, Georges Lautner, Edouard Molinaro, Claude Sauter, Maurice Pialat, Gérard Oury, Schoendoerffer, Truffaut, Alain Corneau, Scorcese… mais ce que l’on sait moins, c’est que cette grande figure de la musique de films (plus de 300) a vu le jour rue de Valmy à Roubaix en 1925. C’est au conservatoire de cette même ville qu’il découvre la musique et pratique la clarinette qui ne le passionne d’ailleurs pas. Il commença à travailler à 14 ans dans une fabrique de limes où son père était contremaître et l’on aurait pu croire que la musique serait restée un souvenir d’enfance… C’était oublier la force des harmonies dans les pratiques musicales de la région. Georges Delerue se passionnera alors pour la musique qui ne le quittera pas de toute sa vie.
De Roubaix à Hollywood
L’orchestre national de Lille salue le compositeur Georges Delerue.
On ne compte plus les Césars, Oscars et Golden Globes que reçut Georges Delerue, mais qui connaît les œuvres orchestrales de ce compositeur qui rêvait de symphonies ou d’opéras ? En France, on l’a classé dans la catégorie « compositeur de musique de films », mais aux USA ou en Angleterre, Georges Delerue est un compositeur tout court. Lors des concerts des 2 et 3 mars, on pourra entendre Diên Biên Phu de Schoendoerffer, La Nuit Américaine de Truffaut, Le Mépris de Godard ainsi que des œuvres orchestrales, le tout dirigé par Dirk Brossé. En contrepoint, création mondiale de pièces en forme d’hommages de Gabriel Yared, Bruno Coulais et Alexandre Desplat, commandées par la veuve de l’artiste, Colette Delerue.
Publié le 26/02/2012