Drôlement classique

Familières des écoles primaires, les fables de La Fontaine ont l'habitude de faire sourire. Un peu plus tard, au lycée, c’est Candide, personnage et oeuvre fétiche de Voltaire que l’on étudie... Et là, parfois, les ados, rebelles, s’insurgent. A priori donc, aucun point commun entre ces deux auteurs, et pourtant, certains les voient complémentaires... comme une invitation à passer par les XVIIème et XVIIIème siècle pour « penser la société ».
À travers les confessions de La Fontaine à un prêtre fondamentaliste, une réflexion sur « ce que les classiques ont d’éternel », à travers Candide (Pangloss, Cunégonde et beaucoup d’autres) et au final des mots revisités au regard de l'actualité, à l’heure où il convient de « faire preuve d’ouverture d’esprit » pour ne pas « vivre la censure ».

Invitation intellectuelle, mais pas seulement, ces classiques cachent également leur part d’humour, quelque chose à laquelle on n'était pas vraiment habitué. Abordant des sujets parfois brûlants, (étrangement) actuels et (philosophiquement) politiques, ces classiques-là se jouent des mots, vifs, tranchants, drôles. Le rire, un « outil ludique » au service de la culture, une manière d’inciter à la réflexion, tout en douceur, comme un « moyen supplémentaire » de séduire le public... Alors en y réfléchissant bien, on s’dit que ça vaut certainement le coup de tenter l’expérience, histoire de voir c’que ça fait, au moins une fois.