Parmi les titres de Giédré, on trouve, pêle-mêle Pisser debout, Toutes des putes, Le gros enculé... Des titres qui ont le moins le mérite d'annoncer la couleur, car, même au détour d'une Jolie chanson, Giédré finit toujours par déraper (« on m'a dit que je ne faisais que des chansons noires, alors cette fois ci j'ai pris ma guitare pour chanter de jolies histoires qui ne vont pas se terminer par le viol d'un clodo par trois gros noirs »). Et ça fait huit albums (tous autoproduits) que cette ironie n'est jamais très loin.

Entre vulgarité et amour des blagues pipi-caca, mine de rien, Giédré dénonce : les violences faites aux femmes, la société de consommation, les dérives médiatiques... Des faits de société que la chanteuse continue d'attaquer sur scène : déchéance de la nationalité, état d'urgence... S'il y a au moins une certitude, c'est que Giédré n'est définitivement pas ce qu'elle semble être.