0eff62d711c010d84e9cddd056ede2e46713b749
2cd0ed8bb8da5692a2d7934de203bd962ca8cb32
81e267628df5d8ef33b2e59f0623e5a528b0db4b
4f8dd14f6e9e3d1783283140292e9f069a7262c9
Fermer
cinéma

Happy few

896d682fd3295fc828bb604d4b6c74da72c79ea8

L'histoire d'une rencontre, fortuite et inattendue, entre Rachel et Franck et Teri et Vincent. Comme une évidence, les deux couples s'apprécient et, davantage, s'aiment. Sans rien avoir calculé, le quatuor se répartit bientôt en duos amoureux sans préméditation ni limites. Si d'abord tout le monde apprécie pleinement la situation, que les enfants des couples n'y voient que du feu, peu à peu la confusion s'installe et, avec elle, surgissent des questionnements douloureux.

Difficile de reprocher quoi que ce soit aux quatre acteurs qui ont choisi d'endosser les rôles proposés par Antony Cordier, force est pourtant de reconnaître que ni les uns, ni les autres ne parviennent à donner d'élan à ce récit traficoté, entre voix off aussi plate qu'énervante (les grandes phrases creuses le disputant aux banalités) et un récit poussif qui après un démarrage plutôt efficace s'endort dans une contemplation complaisante et assez fainéante de cet échange à quatre voix qui eut pourtant pu donner matière à bien davantage. Car au-delà du triangle amoureux le cinéaste questionne là le quatuor, du moins essaie-t-il. Derrière quelques images très propres (le jeu notamment avec la symbolique du mur de squash et de la paroi de verre), le film s'enferre dans une dramaturgie convenue dont les personnages, finalement assez prévisibles, ne se dépêtrent jamais. S'il évacue les questions de normalité/moralité, Antony Cordier ne tire pas suffisamment son film vers une envie et une démonstration solides, laissant du coup se déliter lentement l'édifice mit en place pendant les vingt premières minutes. Un tel sujet demandait mieux, il est dommage que le réalisateur n'ait pas su l'exploiter.

Publié le 15/09/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma