Dans les couloirs de la salle armentiéroise, on aime à le répéter, « la diversité est source de richesse ». C'est sans doute la raison qui a poussé Eliane Dheygere à inciter, pour cette nouvelle édition de Vivat la danse !, à « affûter notre regard ». On peut bien sûr se contenter de savourer le travail de chaque artiste sans plus s'interroger sur ce qu'il recouvre et exprime, mais telle n'est pas la posture choisie par le Vivat. Comme le souligne sa directrice, « la danse s'est très tôt emparée des nouvelles technologies pour les amener sur le plateau. Après les avoir utilisées comme support, beaucoup de chorégraphes les détournent aujourd'hui pour revenir au corps ». De Tiago Guedes qui ouvrira le festival avec sa nouvelle création Coisas Maravilhosas à Effet papillon de Mylène Benoît, c'est donc toute une démarche qui sera discutée durant la semaine du festival.
Images de la danse
Images du corps, corps des images, nouveaux rendez-vous de l'école du spectateur autour de T. Guedes et Mathieu Bouvier, inviteront à partager les expériences et à rencontrer les points de vue tandis que la danse habitera tout Armentières, de l'EPSM à la mairie en passant par l'église Saint-Vaast (qui accueillera le H2O-NaCL-CaCo3 de Julie Nioche). Du côté des mélanges, Antoine Defoort créera Cheval le 2 février entre théâtre et chorégraphie tandis que, pour fermer cette onzième édition, la Pieuvre et le Circum Grand Orchestra créeront le concert Feldspath autour de la direction et de la composition d'Olivier Benoît. Quand la danse du chef d'orchestre rejoint celle des chorégraphes... Et, pour ne pas perdre les bonnes habitudes, inviter à plus de curiosité, protéger l'environnement et faire de belles rencontres, des navettes gratuites emméneront les spectateurs volontaires de Lille à Armentières durant tout le festival.
Publié le 22/01/2008