0eff62d711c010d84e9cddd056ede2e46713b749
2cd0ed8bb8da5692a2d7934de203bd962ca8cb32
81e267628df5d8ef33b2e59f0623e5a528b0db4b
4f8dd14f6e9e3d1783283140292e9f069a7262c9
Fermer
cinéma

Imitation game

A3712dfede1d32bdd116952508e936925003b3fb

1940, l'Angleterre, entrée en guerre contre l'Allemagne a du mal à faire face. Les bombardements sont incessants et sur les mers, les sous-marins allemands sèment la terreur. Pour décrypter le système de codage de la machine Enigma imaginée par les allemands, les services secrets britanniques font appel à Alan Turing, mathématicien brillant et spécialiste de la cryptographie. Turing imagine une machine capable de décrypter les codes allemands. Mais personne ne croit en son projet et la personnalité de Turing ne l'aide pas à se faire apprécier...

Si le biopic made in Hollywood se confine souvent à l'approche d'une personnalité captée par le miroir déformant d'émotions exagérées, le film de Morten Tyldum évite joliment cet écueil pour préférer une approche mêlant l'intime et l'historique. Inventeur génial, Turing (grâce notamment à ses travaux autour d'Enigma) fut le précurseur de l'informatique moderne : sans donner dans l'hagiographie simpliste, Imitation game rend compte de la complexité d'un homme dont l'homosexualité lui vaudra d'être mis au ban de la société. En cela, l'interprétation très juste de Benedict Cumberbatch sert admirablement le propos d'un film qui mêle habilement sphère personnelle et enjeux historiques sans jamais privilégier l'un ou l'autre, ni s'étendre exagérément sur les instants d'émotion. Académique, la réalisation sert parfaitement un récit qui réhabilite la personne de Turing avec finesse et dignité.

Publié le 29/01/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma