L'eau, l'air, la vie

Jamais vraiment quinzaine, l'Entorse devenue biennale depuis sa troisième édition reste posée sur les deux mêmes pieds. Le premier posé chaque fois dans un sport différent invite à croiser de multiples façons le monde du second pied, celui de la culture. Au fil des deux mois et demi d'une programmation éclectique et (géographiquement) éclatée, le rendez-vous invite à croiser les pratiques, à mêler les genres et à confronter les expériences. Pour marquer l'ouverture du rendez-vous, le Grand Sud ouvre ses espaces à une grande soirée Voodoo Aérobic dans le sillage du Congopuq de Cyril Attef avec Cyril Viallon, Alessandra Machado. Les plus curieux pourront également s'essayer à l'Aéroplume et se prendre pour quelques minutes pour des oiseaux, les Thermes de l'Amicale de production (déjà vues au Vivat) et les photos d'Antoine Repessé qui saisit via d'étonnants portraits les activités de plusieurs centres sportifs et sociaux.

Par la suite, jusqu'à la fin du mois de mai, d'un coin à l'autre de la métropole, en s'appuyant parfois sur les propositions d'autres acteurs (notamment l'atelier participatif autour de la chorégraphie Waterproof de Daniel Larrieu avec Le Gymnase dans le cadre du Grand Bain), l'Entorse habillera en images, en corps et en mots une dynamique commune aux deux univers qu'elle traverse : celle de la rencontre. Le tout prendra ici la forme d'un ciné-concert (L'eau-delà de Pierre Marescaux et Anatole Zéphir), là d'une conférence (P.P.P. de Phia Ménart), là encore d'un spectacle (Eric l'anguille), de photographies (Blue Eyes de Maud Bernos ou Structures productives de Nicolas Floc'h) ou de concerts (Wet Sounds concert aquatique de Joel Cahen). Nombreuses et variées les portes d'entrée ne manqueront pas d'autant que de la grande scène au petit lieu, il y en aura pour tous les goûts. Une jolie mosaïque multicolore qui semble peut-être un peu plus confuse que par le passé, pas de quoi avoir la tête sous l'eau mais largement aussi la tête dans les étoiles.