Changement de cap pour la saison culturelle de Cugnaux : après la thématique « Art et nature » de l'an dernier, animée par les expositions de Dimitri Xenakis, Laurent Bessol et Victoria Klotz, ce sera autour des liens entre « Art et archéologie » que s'articuleront différents événements cette année.

L'axe principal de cette thématique : l'exposition Néo-Cugnaux. Réalisée en partenariat avec le service archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, elle se compose de trois volets distincts : Néo-Cugnaux I (jusqu'au 18 décembre), Néo-Cugnaux II (du 11 janvier au 19 mars) et Néo-Cugnaux III (du 28 mars au 4 juin).

La première partie sera spécifiquement dédiée aux premiers paysans en vallée de Garonne il y a 6500 ans. Elle sera l'occasion de faire découvrir au public les résultats de soixante-cinq ans de recherches archéologiques sur le site de Villeneuve-Tolosane / Cugnaux, riche en vestiges. Découvert dans les années 40, l'emplacement d'une quarantaine d'hectares était un village d'agriculteurs et d'éleveurs, il y a de cela entre 4700 et 3500 ans. Il est l'un des sites les plus connus en Europe comme un exemple typique de village « chasséen », en référence au premier village de ce genre identifié au tout début du vingtième siècle à Chassey-le-Camp, en Bourgogne.

L'exposition présente plusieurs supports et objets qui faciliteront la représentation mentale. Ainsi, des panneaux traitant des techniques d'agriculture et d'élevage, de la fabrication de poteries, d'outils et de parures, ou encore des pratiques culinaires et des rites funéraires voisineront avec des poteries, outils et os retrouvés lors de fouilles.

Et pour aller encore plus loin, des spécialistes donneront des conférences accessibles à tous. Le 4 novembre, c'est Jean Guilaine, professeur au Collège de France, qui viendra développer le thème « Archéologie de la Méditerranée néolithique », en analysant l'émergence des premières sociétés d'agriculteurs-éleveurs comme celle du site de Cugnaux.

Un sacré voyage dans le temps.