Au pied du mur. Le Mur, de Berlin. C'est là que tout commence pour Cherif et Geza. Une inspiration, au service d'une œuvre : un enchevêtrement de matières, de couleurs, de techniques esquissées sur des panneaux de bois. Mode d’emploi : récupérer des affiches, les déchirer, les coller, les peindre... Comme dans la rue.
Leurs murs à eux, ce sont des révoltes : l’usine AZF, la pauvreté, les élections européennes. Une colère qu’ils manifestent en chœur : lorsque l’un commence la toile, l’autre la poursuit. De cette complémentarité émane la richesse de ces murs. Leurs murs à eux, c'est aussi une signature : un pochoir illustré par un chien en marche. Parce que « le chien errant, c’est le poète des rues ». Ce même poète qui fait du mur le porte-parole de la rage sociale.