La Verrière, scène ouverte aux bruits du monde

Après trois ans de Résistance, Dominique Sarrazin et l'équipe de la Découverte achèvent un cycle riche de rencontres, d'accueils de compagnies, de fidélités artistiques et de propositions tous azimuts. A l'heure de mettre en chantier une nouvelle convention avec ses partenaires institutionnels, c'est aussi une étape nouvelle qui débute pour le théâtre de la Découverte à la Verrière, trois ans d'une réflexion théâtrale et concertée autour du  'R', au coeur de beaucoup de mots essentiels, y compris du théâtre. La démarche, qui a fait ses preuves, reste la même : celle de l'ouverture d'une équipe qui ne rechigne pas à prêter sa salle pour mettre le pied à l'étrier aux jeunes compagnies ou permettre à des amis de longue date de montrer leurs travaux. Tout cela se fait en plus des créations maisons avec à la fois le souci d'une démarche artistique réelle et, chevillée au corps, la nécessité d'une réflexion continue en partenariat avec le public et les compagnies invitées.

De la création de Terrain vague par la Roulotte des Fous qui ouvre la saison à la relecture du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare par la Cie Bakanal en passant par Bleu Sang adapté des bandes dessinées d'Enki Bilal et de La gangrène qui regarde la société comme un organisme jusqu'à L'ard brute de la Cie Franche Connexion et sa réflexion sur le travail et son absence ou la double proposition d'Yves Brulois autour des textes de Jonathan Swift et de l'Irlande, la variété des propositions marquera ce début de saison résolument placé sous le signe de l'ouverture... et de la discussion. Car ce qu'on aime par dessus tout à la Verrière, c'est provoquer le débat, le nourrir, le susciter et l'entretenir. Autour du 'R', il faudra donc compter sur une envie forte de faire bouger les lignes et de discuter « pas seulement sur le ton de la colère » précise Dominique Sarrazin. Premiers échanges à partir du 24 septembre.