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cinéma

Le Dindon

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Coureur de jupons patenté, Monsieur de Pontagnac suit jusque chez elle Victoire sur laquelle il a jeté son dévolu, ignorant qu'elle n'est autre que l'épouse de son ami Vatelin. Ignorant de ce qui se trame, ce dernier, ainsi que Rediop (ami du couple lui-aussi épris de Victoire), Pontagnac et son épouse bafouée et pas dupe, s'embarquent dans une spirale de tromperies de faux-semblants.

Feydeau reste trop souvent mal considéré comme un auteur de pièces de boulevard où le claquement des portes le dispute à l'épaisseur des rires. Un travers dans lequel retombe le film de Jalil Lespert et dont le scénario choisit de se cantonner aux ficelles grossières plutôt que d'en proposer une lecture plus profonde et plus moderne. Dans une ambiance et des décors rétro farcis de couleurs pimpantes, le casting ne semble s'ingénier qu'à surjouer des situations que le dispositif cinématographique prive de tout rythme. Si Guillaume Gallienne, plus en retenue s'en tire mieux, Dany Boon, Alice Pol ou la jeune garde représentée par Camille Lellouche ou Ahmed Sylla se perd dans une surenchère qui propulse le tout vers la ringardise. Loin de tirer les personnages et leurs péripéties vers le haut, le scénario n'en garde que les facilités pour sombrer dans la comédie grivoise, masculine et empesée. Après un discutable Iris, Jalil Lespert se contente de mettre en couleurs un produit sanbs aspérités, ni profondeur, hélas parfaitement calibré pour une diffusion télé farcies de coupures publicitaires. Feydeau et le cinéma français méritaient mieux.

Publié le 25/09/2019 Auteur : Guillaume B.

 

Grossière comédie sans aspérité ni inspiration, Le dindon emballe joliment une succession de scènes interprétées sans recul, évacuant le fond de la pièce au profit d'une forme clinquante... mais vide.


Mots clés : comedie