On connaissait la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre signé Lautréamont, voilà maintenant celle de la figure de la diva pas Castafiore pour deux sous avec un accordéoniste… Il fallait oser le cabaret-operette pour livrer la vie des femmes ponctuées par la rupture, la fête, la séduction, le désir, l’ivresse et les souvenirs d’amour bien sûr... La mezzo-soprano Donatienne Milpied a osé la femme qui ne cache rien et qui, rock ou romantique, chante, toujours et encore pour rester dans la ronde des désirs et nous faire tourner la tête. Elle chante avec son complice, l’accordéon russe de Bogdan Nesterenko qui donne un ton tout à fait inédit à ce petit bijou, qui d’Offenbach à Mistinguett et de Bizet à Arletty emporte le public à fleur d’émotion du début jusqu’à la fin le tout orchestré par Cécile Guionnet qui réalisé la mise en scène. On ne peut que féliciter la Clef des Chants (Association régionale de décentralisation lyrique), producteur de ce spectacle et la Compagnie Mots en Musiques pour ces moments de joie et de rire qui font de cette petite forme légère un pur délice.