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cinéma

Les Intranquilles

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Damien et Leïla élèvent ensemble Amine, leur fils de sept ans. Elle rénove des meubles et lui peint. Leur attachement mutuel aussi profond que sincère se voit cependant remis en cause par les troubles qui frappent Damien. Maniaco-dépressif, sans son traitement, il passe d'états d'agitation extrêmes à une profonde apathie...

Nourri de sa propre expérience avec son père, Joachim Lafosse s'entoure de comédiens largement investis. Si Damien Bompard, riche de ses propres qualités de peintre, se plonge intensément dans ce qui traverse son personnage, Leïla Bekhti n'est pas en reste. Face à son homme débordé par son état, elle cherche la meilleure attitude sans rien cacher de ses propres faiblesses. Evocatrice et puissante dans les moments de crise - d'une fébrilité irrésistible à une frénésie créatrice superbement mise en scène - , la caméra de Joachim Lafosse peine davantage à représenter la torpeur plus absente du récit. Le film, empruntant son titre à Gérard Garouste, ne cache rien des déboires de la famille : entre ses parents, déséquilibré par l'état de Damien, l'enfant vit aussi ces troubles sans filtre. Au-delà cependant d'une affection mentale, ce que saisit le long métrage de Joachim Lafosse, c'est avant tout une histoire d'amour : souvent proche des personnages, la caméra, si elle capte leurs inquiétudes, leurs colères et leurs disputes, dessine aussi, en creux, un attachement puissant et irrésistible.

Publié le 30/09/2021 Auteur : Guillaume B.

Derrière les troubles que donne à voir le film joliment incarnés par le duo Bekhti-Bonnard, Joachim Lafosse donne à voir une histoire d'amour troublée mais puissante offrant au passage de beaux moments de cinéma.


Mots clés : drame famille