Les nuits rouges du boureau de jade

Fascinée par les exactions du boureau de jade, célèbre éxécuteur du premier Empereur de Chine, Carrie, décide d'en remettre les méthodes au goût du jour. En quête d'un poison concoté par le bourreau capable de plonger ses victimes dans des abîmes de douleur, elle croise la route de Catherine, fugitive française, laquelle détient sans s'en rendre compte une fiole du précieux poison.

Réalisé par deux Français exilés à Hong-Kong, Les nuits rouges... louche autant vers un hommage à l'horreur un brin fantasque et sanguinolente des années 70 que vers un fétichisme sadique et cru. Mais sans doute noyés dans leurs références autant que dans un scénario pas très épais, les cinéastes se contentent d'aligner les images fortes voire choc sans bien savoir ou mener leur spectateur. La direction d'acteurs paraît inexistante, chacun jouant sa partition sans interagir vraiment avec son voisin. Dommage et dommageable : le film glisse vers le nanar complaisant là où il aurait pu donner dans l'hommage réussi. Une série Z qui ne s'assume pas tout à fait et se prend un peu les pieds dans les tapis qu'elle accumule sous les yeux du spectateur. Formellement pas inintéressant (notamment du côté du jeu des couleurs et des cadrages), le film ne tient pas assez longtemps sur ses promesses pour intéresser durablement.