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cinéma

Loin de la terre brûlée

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Au coeur du désert américain, pas bien loin de la frontière mexicaine, une caravane isolée abritant deux amants explose soudainement laissant deux familles meurtries dans une incompréhension quasi totale. Une quinzaine d'années plus tard, du côté de Portland, une jeune femme à la dérive multiplie les conquêtes dans une recherche désespérée de sens jusqu'au jour où déboule dans sa vie un homme mystérieux. Deux époques, deux histoires qui peu à peu se rejoignent pour n'en former plus qu'une.

Guillermo Arriaga est un complice de longue date d'Alejandro Gonzalez Inarritu, et ça se voit. Même récit déconstruit, même regard sur les failles de ses personnages, mêmes musiques grinçantes et mélancoliques, mêmes regards perdus plantés en face de la caméra, il n'y a guère que par son scénario que Loin de la terre brûlée se démarque de 21 grammes ou Babel. Rapidement, le puzzle narratif joliment conduit par Arriaga livre ses secrets et sa mécanique bien huilée perd alors un peu de son charme. L'exercice de style pour efficace et brillant est aussi agaçant parfois dans son côté minutieux et appliqué. Devant la caméra, la mine défaite et incroyablement efficace de Charlize Theron, celle, craintivement rayonnante de Kim Basinger et celle, heureuse et dépassée de la jeune Jennifer Lawrence contribuent, en revanche, grandement à la vraisemblance d'une histoire qui doit beaucoup à son casting. Arriaga questionne les cicatrices du passé, volontaires ou non et la façon qu'a chacun de parvenir à vivre avec.

Publié le 10/03/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma