En bonne fille de cinéaste, Lou Doillon sait ce que c'est qu'un casting. En bonne fille de Jane Birkin, Lou Doillon connait bien les affres des pygmalions. Avec son album « Places » sorti en 2012 et produit par Etienne Daho, assisté d'un membre de Cassius, Lou Doillon interprète plus son capital culturel que son héritage familial. Entourée, mais pas cernée la Lou. Cet album en anglais est celui d'une trentenaire autant compositrice qu'interprète. Sous influences mythiques évidentes : Karen Dalton, Joni Mitchell, Marianne Faithfull ou Nick Drake ; elle prend soin de tenir son rang sans jouer un rôle. Ce sera donc vers des consoeurs plus sages comme Catpower ou Keren Ann que l'on placera le curseur. Plus que de son milieu, Lou Doillon est une fille de son époque. « Une fille de » préférant la singularité à la particule.