A l'année, l'Aéronef, la Cave aux Poètes et le Grand Mix sont un peu plus que des salles de diffusion de spectacles. L'action culturelle en direction de divers publics ainsi que l'accompagnement artistique sont autant dans le cahier des charges de ces structures que dans leur ADN. Si le terme accompagnement est un peu fourre-tout et peut prêter le flanc à la critique (cf l'injuste mais hilarante planche « Fonctionnaire de la musique » du dessinateur-musicien David Snug sur son blog), il n'empêche qu'en Métropole de Lille ça fonctionne plutôt bien.

Pour preuve ce rendu autour de trois groupes repérés, éprouvés et formés par ces trois salles. La livraison se fera au Grand Mix mais dans un esprit collégial et dans une ambiance « Afterwork », qui permet de ne pas passer pour une personne qui va « juste » au bistrot après le boulot. Les groupes sélectionnés représentent assez bien la diversité artistique métropolitaine telle que ces salles la perçoivent. La pop FM raffinée à l'extrême d'Antoine Pesle, parvenant à croiser Donald Fagen et l'italo disco dans un cool californien fantasmé devrait permettre de cruiser sur des dancefloors assez chics. Plus minimal et peut être plus profond, l'univers de Chamberlain valide à chacun de ses états d'avancement tout le bien que l'on pense de cette néo-house post-classical. Avec Le Duc Factory, on retourne aux fondamentaux rock sans sombrer dans les ornières des oeillères. Le Duc explore le répertoire plus qu'il ne l'exploite, du prog au math-rock, du boogie au kraut sans passer par la case bouillie.

Donc le PAM c'est avant tout être en excellente compagnie, et une très bonne opportunité de faire la fête en échappant pour un temps à la vigilance de ces bienveillants accompagnateurs.