Est-il vraiment besoin de parler de la programmation tant le festival Rio Loco est devenu un événement auquel on peut se fier les yeux fermés ? Une sorte de grand messe qui doit son succès à une approche intelligente et à un travail de programmation considérable. La musique est en effet ici considérée comme le reflet d'une culture et explorée depuis sa tradition ancestrale jusqu'à ses fusions les plus modernes. Et après une édition mondialisée l'an passé, focus cette fois sur les mondes celtes. Un plaisir pour Hervé Bordier, le directeur du festival, breton d'origine, qui présente ainsi aux toulousains les musiques venues de Galice, des Asturies, d’Écosse, D'Irlande, du Pays de Galles, de l'Ile de Man et bien sûr de Bretagne. Au programme comme d'habitude des gloires locales comme The Chieftains, véritable institution de la musique irlandaise ou encore Carlos Nunez, « le Jimmy Hendrix galicien de la cornemuse » mais aussi des pépites à découvrir à l'image des Dropkick Murphys (punk celtique) ou des Young Fathers (hip-hop écossais). Bref, un panorama complet et des projets originaux dont cette déambulation matinale de l'ensemble Bagad Cesson jusqu'à l'hôtel d'Assezat où se se jouera une création unissant les cornemuses du Breton Erwan Keravec, de l'Algérien Bachir Temtaoui et de l'Iranien Saied Shanbehzadeh.