On ne peut que se réjouir que la dixième collaboration de Jean-Claude Malgoire et du metteur en scène Christian Schiaretti ait de nouveau lieu à Tourcoing, avant Paris et le Théâtre des Champs Elysées. On revient toujours à Rossini, surtout Jean-Claude Malgoire qui en amoureux passionné de l’auteur du tournedos du même nom, a déjà présenté à Tourcoing, Le Barbier de Séville, Cyrus à Babylone, Tancrède et L’échelle de soie. Autant dire que cette cinquième incursion rossinienne sera celle d’un grand connaisseur en la matière. L’Italienne à Alger est une œuvre orientaliste. Nous sommes au XIXe siècle. L’Orient attire peintres et musiciens, et le jeune Rossini de 21 ans ne fait pas exception à la règle. Tous les ingrédients qui ont fait le succès de Rossini sont déjà dans son Italienne. Une histoire un peu folle associée à une musique jubilatoire et pétillante comme une coupe de champagne qui, Orient oblige, n’oubliera pas quelques « turqueries » portées par un magnifique bel canto.