Comme ça, Zatopek, ça ne parle pas forcément, et pourtant, Gérald Dumont en a fait la toile de fond de son nouveau spectacle, celle que brandit Emile Mille pour retrouver de l'admiration dans le regard de sa compagne Betty. Car Emile est un « branleur » de première ce qui, à la longue, finit par agacer Betty. Pour ne pas la perdre, Emile prétend se mettre à la course à pied comme le champion espérant ainsi, à travers ses compétitions, retrouver une dignité. En plus du texte de Gérald Dumont, la musique concoctée par deux énergumènes tout aussi inventifs (Cyril Delmote et Franck Vandecasteele – oui celui des Marcel et son Orchestre-) donne une couleur singulière au récit en venant le ponctuer et le compléter. Sans compter que les textes, aussi bien sentis, des deux musiciens s'ajoutent à ceux de l'auteur. Dans une ambiance nourrie par le punk et pétrie d'un véritable amour pour l'humanité, Comme Zatopek n'oublie pas de se montrer malin, d'inviter et d'inciter à un peu plus d'imagination de rêve et de légèreté aussi. Une course de fond que le théâtre K et Gérald Dumont mènent très bien !