Si c'est depuis le jazz que Guillaume Perret s'est fait entendre, son auditoire actuel dépasse largement ce cadre esthétique. Une volonté farouche d'émancipation et de croisement artistique portée par Perret depuis des années. Pour y parvenir, le saxophoniste s'est doté d'une solide formation en conservatoires avant de croiser le bignou sur les scènes les plus aventureuses. Complice d'un trio guitare-basse-batterie d’obédience jazz-rock-prog, Perret augmente son instrument d'une multitude d'effets pour explorer l'harmonie et le rythme. Considérant la maîtrise comme un présupposé à l’improvisation, ce grand délivreur de sons, repéré par John Zorn, contribue à un certain renouveau du sax comme on peut l'entendre ailleurs chez Jaumet, De Pourquery ou Colin Stetson.