Tempête théâtrale

Apprenti ou plus confirmé, chacun trouvera au Maelström, un atelier théâtre à son niveau. Pas de casting. « C'est à vous de me choisir ! », revendique Violaine Debarge, directrice de la compagnie. Le seul mot d'ordre : « Restons vivants ! Je ne sais pas ce que je préfère entre créer et transmettre. Quand je vois une étincelle dans les yeux de quelqu'un qui regardait ses pieds en arrivant, quand il se révèle sur scène, c'est mon cadeau ! C'est là que le théâtre fait son boulot, il permet de rassembler des gens, éducateur spécialisé oeuvrant avec de jeunes drogués ou directeur d'une entreprise de 400 personnes, qui vont suer ensemble ! »

Une fois par trimestre, tous les ateliers, débutants, expérimentés, créatifs, auteurs, se réunissent, chacun propose quelque chose. En mai, c'est le Festival de Barges à la ferme Dupire, une semaine de fête. A la fin de l'année : jeu de piste et d'écriture dans des lieux insolites. On le devine, le Maelström, c'est bien plus qu'un atelier théâtre. « On travaille des techniques théâtrales, grâce à cela, grâce à la scène, il se passe quelque chose, on vit des choses fortes, mais on n'est pas là non plus pour faire du  développement personnel ! C'est un projet citoyen : avec toutes nos différences, on réussit à faire un truc ensemble, une vraie leçon de tolérance. Un théâtre amateur contemporain, qui cherche de nouvelles formes, et va parfois même plus loin que les pros ! » Des amateurs qui vont avoir l'honneur de jouer au théâtre Massenet dans le cadre d'un festival... de théâtre amateur, l'URNCTA, « une belle récompense » pour Violaine. Ce sont les plus grands débutants qui monteront sur scène, avec Le Destin d'Akaki, variation autour de la nouvelle de Gogol, Le Manteau, 18 personnes sur scène, théâtre choral. « Une alchimie se crée, c'est la magie de la scène. « Le théâtre c'est recréer notre humanité » : ça peut se faire le soir, dans une salle de classe, entre des gens qui se croisaient sans se parler... »